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Comment survivre à un marché de créateurs ?

sans perdre son âme (ni son stock) ?
23 mai 2025 par
Mokala Créations - Morgane

Ah, les marchés de créateurs ! Ces événements où l’on exhibe fièrement nos trésors faits main, en espérant que les passants arrêtent de dire "Oh c’est joli !" sans acheter. Mais avant d’en arriver là, il faut survivre à la préparation ET à la journée d’expo. Voici donc un guide indispensable pour ne pas finir en boule sous votre stand.


1. La préparation : Anticiper, c’est gagner


  • Le stock :

Non, trois colliers et deux cartes postales ne suffisent pas, même si c’est du "fait main avec amour". Prévoyez suffisamment de stock, en variant les prix et les modèles. Pensez aussi aux petits articles d’appel, ceux qui font craquer les indécis à la dernière seconde. Et surtout, ayez une liste pour noter ce que vous avez vendu !


  • L’affichage :

Votre stand, c’est votre vitrine. On évite donc l’effet "vide-grenier du dimanche". Des niveaux, des présentoirs, une belle nappe (propre, hein), et surtout une signalétique claire avec vos prix bien visibles pour éviter le redouté "Et c’est combien ça ?" toutes les trois minutes. (Et en plus, c’est une obligation légale !)


  • Kakémono et cartes de visite :

Le kakémono et les cartes de visite sont deux moyens efficaces pour attirer l'attention et garder le contact avec vos visiteurs. Le kakémono aide à repérer facilement votre stand, tandis que les cartes permettent aux clients de se souvenir de vous et de visiter votre site ou vos réseaux sociaux plus tard. Il existe bien d'autres astuces pour optimiser votre visibilité, mais ces deux-là sont incontournables !


  • Le paiement :

En 2025, plus personne ne se balade avec du liquide. Investissez dans un terminal de paiement par carte et prévoyez un QR code pour les paiements en ligne. Ah, et ayez un peu de monnaie pour les irréductibles des billets froissés.

Petit topo sur les terminaux de paiement :

• SumUp : Facile d’utilisation, pas d’abonnement, commission sur chaque transaction.

• Zettle (par PayPal) : Fonctionne de manière similaire à SumUp, avec intégration PayPal.

• Square : Très prisé par les commerçants, propose des fonctionnalités avancées.

• Votre banque : Certaines banques proposent aussi des terminaux, souvent avec des frais fixes.


  • Le kit de survie du créateur :

• Du scotch, des épingles, des ciseaux (pour réparer les catastrophes de dernière minute).

• Des sacs en papier (parce que les clients oublient toujours les leurs et finissent par en vouloir un).

• Une trousse de secours (parce qu’on n’est jamais à l’abri d’une agrafeuse rebelle ou d’un pouce coincé dans le barnum).

• De l’eau et des snacks, pour éviter de craquer et troquer son collier contre une crêpe au Nutella.

• Une batterie externe, parce qu’un téléphone à 2 % de batterie ne vend rien.


  • Le barnum et ses lests :

Du vent, de la pluie, du soleil… Vous ne savez jamais à quoi vous attendre. Prévoyez une structure solide avec des poids pour éviter que votre stand ne finisse en envolée artistique.

Si vous avez la place (et le courage de le transporter), un barnum est une bénédiction. Il protège du soleil brûlant, de la pluie traîtresse et des rafales de vent qui transforment vos créations en cerfs-volants. Optez pour un modèle robuste avec des pieds bien lestés : sans cela, vous risquez de le voir s’envoler… avec votre crédibilité. Un parasol peut aussi dépanner, mais uniquement si le temps est clément et que vous aimez jouer à "je le bouge toutes les 10 minutes pour suivre l’ombre".


2. Le jour J : Tenir bon et garder le sourire


  • L’installation :

Arrivez tôt. Non, encore plus tôt que ça. Entre les tables bancales et les rallonges trop courtes, mieux vaut avoir du temps pour tout gérer. Ah, et testez votre stand avant, histoire de ne pas découvrir sur place que votre présentoir s’écroule à la moindre brise.


  • L’attitude :

Soyez souriant, mais pas flippant. Le regard insistant style "ACHÈTE OU JE TE SUIS CHEZ TOI" est à proscrire. Engagez la conversation, parlez de votre processus créatif, mais évitez le monologue de 20 minutes qui fait fuir les curieux.


  • La gestion des clients :

Il y a plusieurs catégories de visiteurs :

• L’admirateur discret : il regarde de loin, hésite. Un sourire et un "N’hésitez pas à poser des questions !" suffisent.

• Le nostalgique : "Oh ça me rappelle ma tante qui faisait pareil !" Souriez et hochez la tête.

• L’enfant hyperactif : éloignez discrètement les objets fragiles.

• Le négociateur : "C’est moins cher si j’en prends deux ?" Répondez avec assurance, vous n’êtes pas sur un marché aux puces.

• Le vrai client : Celui qui achète sans poser trop de questions.


  • L’entraide entre créateurs :

Ne restez pas dans votre coin ! Discuter avec les autres exposants, c’est l’occasion de partager des astuces, d’échanger des expériences, et surtout… de s’entraider. Un voisin sympa, c’est celui qui vous tient le stand pendant votre pause pipi, vous aide à monter ce satané barnum récalcitrant et vous file un coup de main quand un coup de vent décide de tester la solidité de votre installation. En plus, c’est toujours chouette de rencontrer des gens qui partagent votre passion !


  • Les visites des amis et de la famille :

C’est super d’avoir du soutien ! Mais attention à ne pas transformer votre stand en aire de pique-nique familiale. Les discussions animées qui débordent sur le stand du voisin ou qui bloquent l’accès aux vrais clients, c’est non. Si vos proches viennent vous voir, encouragez-les à rester derrière le stand ou à éviter d’occuper trop d’espace. Un petit coucou, un café, et hop, on garde la fluidité du marché intacte !


3. Après le marché : Débrief et récupération


  • Faire le bilan :

Notez ce qui a bien fonctionné, ce qui a moins marché. Votre stand était-il bien placé ? Les prix bien ajustés ? Trop de cartes postales, pas assez de bijoux ? Ces infos vous aideront pour la prochaine fois.


  • Le repos du guerrier :

Oui, c’est tentant de tout ranger à la seconde où vous rentrez. Mais avant, prenez un moment pour souffler. Décompressez, mangez un truc qui ne vient pas d’un tupperware oublié au fond du stand, et savourez votre succès, même si c’était juste trois ventes et un compliment sur votre nappe.


  • Les réseaux sociaux :

Postez un petit bilan, remerciez les visiteurs, partagez quelques photos (même si vous avez oublié d’en prendre la moitié). Ça maintient le lien avec vos futurs clients et ça vous donne une excuse pour procrastiner avant de tout ranger.


Voilà, vous êtes prêt·e à affronter la saison des marchés ! Armez-vous de patience, d’un bon stand et d’un grand sourire, et surtout, amusez-vous ! Parce qu’au final, rien ne vaut ces moments de partage avec les visiteurs et les autres créateurs. Et puis bon, vous aurez bien mérité cette crêpe au Nutella. 😏