Ah, Noël. Ce moment magique où Mariah Carey reprend du service, et où les clients s’écrient “Oh mince, j’ai pas de cadeau, je vais trouver un truc vite fait !”... le 23 décembre.
Mais de l’autre côté du stand, il y a nous, les créateur·ices. Et notre Noël, il commence… beaucoup plus tôt. Spoiler : parfois avant la rentrée scolaire.
Noël en plein été
Imagine : dehors il fait 35°, les cigales chantent, et toi tu es en train de peindre des cartes de Noël, de coudre des chaussettes rouges ou de réfléchir à ton packaging “édition spéciale fêtes”.
Tu expliques à tes proches que non, tu ne viens pas à la piscine, parce que tu dois finir ton stock de porte-clés en forme de sapin.
Bref, tu vis Noël avant tout le monde, avec une avance qui ferait pâlir le Père Noël lui-même.
La loi du stock
Pourquoi si tôt ? Parce qu’on connaît la dure réalité :
• Les marchés de Noël s’anticipent, se réservent, se paient (cher) plusieurs mois à l’avance.
• Les stocks ne se fabriquent pas tout seuls la veille du 15 décembre.
• Et surtout… les clients adorent avoir du choix. (Même si, soyons honnêtes, ils finiront par dire “Je vais réfléchir” devant ton stand, comme d’habitude.)
Résultat : tu passes l’automne en mode lutin surexcité, à produire, emballer, étiqueter, jusqu’à ce que ton salon ressemble à l’atelier clandestin de Santa Claus.
Le grand écart temporel
Le plus drôle ? En tant qu’artisan·e, tu n’as jamais vraiment l’impression de vivre dans la même saison que les autres.
En été → tu prépares Noël.
En hiver → tu rêves déjà de la collection de printemps.
Et quand tout le monde trinque au champagne le 24 décembre, toi tu te dis : “Ouf, j’ai survécu ! Prochain round : la Saint-Valentin.”
Mais au fond… on aime ça (un peu)
Avouons-le : malgré la fatigue, les nuits blanches et l’odeur persistante de colle chaude, on adore. Parce que Noël, c’est LE moment où les gens craquent pour du fait-main, où ton stand s’illumine et où chaque vente devient un petit cadeau mutuel.
Et puis, voir quelqu’un emballer ton œuvre pour l’offrir à quelqu’un qu’il aime… ça vaut bien toutes les cartes peintes en août.
En résumé : si tu croises un·e créateur·ice dès octobre avec des cernes en forme d’étoile et des cartons plein son salon, ne t’inquiète pas. Iel ne perd pas la tête. Ielle est juste en train de sauver Noël… avec trois mois d’avance.